20 mars 2010

Centraux 2010 : Généralisons la compensation annuelle

Le programme de l'UNEF pour les élections aux centraux permet de remettre sur le tapis la question de la compensation annuelle. Déjà connues de longue date pour les 1ères années de la faculté des lettres, elle a été une victoire pédagogique de l'année 2009 en étant mise en place en L1 en fac de droit.

Rappelons le principe de la compensation annuelle, revendication de longue date de l'UNEF. Pour qu'un étudiant valide son année, il faut en principe qu'il ait la moyenne à chacun des deux semestres la composant. La compensation annuelle permet à un étudiant de valider son année en ne validant qu'un seul semestre à condition que la moyenne de l'année soit supérieure à 10

Exemple : un étudiant valide son premier semestre confortablement avec 12, au second il tombe malade pendant les cours et ne parvient qu'à obtenir un 8 aux partiels. Sans la compensation annuelle, cet étudiant ne valide pas son année. En revanche avec, il a une moyenne annuelle de 10/20 ce qui lui permet de ne pas perdre une année. 

Pour l'UNEF, la compensation annuelle est un outil indispensable contre les inégalités à l'Université. Les étudiants des classes sociales dites "inférieures" sont les plus fragiles. Le besoin d'argent peut les pousser à prendre un job qui les empêchent de vivre pleinement leurs études. De plus, un étudiant qui a progressé sur l'année a toutes les raisons de passer au niveau supérieur. 

Dans l'Université française, près de 2 étudiants sur 5 sortent du système d'enseignement supérieur sans aucun diplôme. Ils sont directement envoyés sur le marché du travail où ils sont promis au chômage ou au travail précaire. A ce titre, la compensation annuelle est un outil pour que les jeunes accèdent plus facilement à une qualification à même de les défendre.

Certaines personnes ou organisations affirment que la compensation annuelle fait baisser le niveau du diplôme or c'est pourtant une mesure d'urgence. Il ne faut pas assimiler l'accès au diplôme par un plus grand nombre de jeunes à un recul de sa valeur : c'est au contraire une grande avancée sociale. La rareté d'un diplôme, due à une sélection au moins en partie sociale, ne conforte en aucun son niveau.

Si les qualifications dans l'enseignement supérieur ne sont pas à la hauteur de ce qu'elles devraient être, c'est que l'Université n'a plus les moyens de les dispenser correctement aux étudiants. Le manque de moyens humains (900 suppressions de postes cette année), le sous-financement de l'enseignement supérieur, le fait qu'un étudiant sur 2 ne peut pas accomplir ses études pleinement parce qu'il a une activité professionnelle en parallèle : voilà les vraies raisons de la déqualification d'un diplôme.

Pour y remédier, l'UNEF propose l'adoption de la compensation annuelle par toutes sur les trois niveaux de toutes les licences de l'UBO. Les élections aux centraux sont l'occasion de porter cette revendication au Conseil d'Administration. Un bloc étudiant majoritaire de l'UNEF et associatifs permettrait une mise en place rapide de la compensation annuelle.

Voter UNEF et associatifs, c'est refuser l'échec comme une fatalité et faire avancer la réussite de tous !!!

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