11 oct. 2009

Bilan du collectif national du 3 et 4 octobre

Les militants de Brest et d'Orléans en plein débat

Trois fois par an, l'UNEF procède a un collectif national (CN) afin de débattre du bilan syndical de la période et de son avenir. Le week-end dernier, 15 militants de l'UBO se sont rendus à Paris hissant ainsi Brest au rang de première délégation de Bretagne. Syndicalistes aguerris et nouveaux militants ont découvert et appronfondi leur connaissance des droits des étudiants et des enjeux portant sur l'amélioration de leur condition.

L'été de l'UNEF et la rentrée ont permis la reconstruction annuelle du syndicat en recrutant massivement dans les campus. Cette année encore, elle peut compter sur un nombre d'adhésions en hausse, montrant le désir des étudiants de s'organiser collectivement pour préparer leur avenir. L'UNEF Brest a suivi cette voie en élargissant sa base de militante de façon importante, se rendant capable à mener à bien ses revendications.

L'UNEF s'est à nouveau placée contre les frais d'inscriptions illégaux qui continuent de reculer. Ils restent inadmissibles quelque soit leur montant. L'UNEF Brest dénonce parallèlement la mise en place de chaînes d'inscriptions dématérialisées à l'UBO qui empèchent les futurs étudiants de prendre ses marques dans son nouveau milieu avant la pré-rentrée. En outre le système admission post-bac a montré ses limites en souffrant de plusieurs dysfonctionnements. Le procédé "d'orientation active" est inadapté car il repose sur un parallèle forcé entre cursus secondaire et universitaire. L'UNEF Brest renouvelle son attachement à l'orientation à l'Université mais affiche ses craintes quant à la mise en place progressive d'une sélection à l'entrée comme Nicolas Sarkozy l'avait évoquée l'année précédente.

Il faut également gardé à l'esprit le contexte de victoire sociale dans lequel s'est déroulé le CN d'octobre. La même semaine était annoncée l'interdiction des stages hors cursus et le dixième mois de bourse. L'UNEF ne cède cependant pas à un optimisme naïf et réclame la mise en place immédiate de ces mesures d'urgence. Elle exige également des actions rapides pour répondre aux problèmes de logement des jeunes en augmentant les aides au logement et en renovant le parc de logement du CNOUS. Enfin elle ne considère pas le RSA Jeunes comme une solution à la précarité des jeunes car elles ne concernent que très peu d'entre eux et déresponsabilise les entreprises qui les sous-payent.

L'UNEF a également débattu du désengagement de l'Etat dans la gestion des campus. Elle considère qu'une Université publique et laïque est la seule garante d'un enseignement de qualité et juste socialement. Plus largement, elle s'engage dans la défense de tous les services publiques qui sont les bases d'un système social égalitaire. Les attaques du Gouvernement contre la Poste ont mobilisé en masse les citoyens et les étudiants ont tenus leur place dans les actions contre la privatisation rampante.

L'année est aussi marquée par les élections étudiantes ayant lieu partout en France. L'UNEF est consciente de l'importance de sa présence et de son action dans les différents conseils de l'Université. Elle doit ainsi se préparer à mener une campagne intense pour être reconduite comme première organisation étudiante et maintenir le rapport de force avec le Gouvernement pour le faire reculer à nouveau dans sa politique de casse du service public d'enseignement supérieur.

L'UNEF Brest est consciente de son rôle de structuration des étudiants au niveau local. Le CN a apporté formation et motivation à ses militants. La présence de l'UNEF est à présent plus forte que jamais à l'UBO et elle est prête à faire entendre la voix des étudiants dans tous les domaines.

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