Une grande victoire a été remportée par l'UNEF grâce à ses élus au conseil d'UFR de droit et au Conseil d'Administration de l'UBO. Les 2 votes qui ont eu lieu dans ses instances ont aboutis à la mise en place de la compensation annuelle en L1 de droit. C'est une grande première puisqu'elle quitte la faculté de lettres, où les L1 en bénéficient, pour se répandre dans une autre composante de l'UBO.
Rappelons le principe de la compensation annuelle, revendication de longue date de l'UNEF. Pour qu'un étudiant valide son année, il faut en principe qu'il ait la moyenne à chacun des deux semestres la composant. La compensation annuelle permet à un étudiant de valider son année en ne validant qu'un seul semestre à condition que la moyenne de l'année soit supérieure à 10.
Exemple : un étudiant valide son premier semestre confortablement avec 12, au second il tombe malade pendant les cours et ne parvient qu'à obtenir un 8 aux partiels. Sans la compensation annuelle, cet étudiant ne valide pas son année. En revanche avec, il a une moyenne annuelle de 10/20 ce qui lui permet de ne pas perdre une année.
Pour l'UNEF, la compensation annuelle est un outil indispensable contre les inégalités à l'Université. Les étudiants des classes sociales dites "inférieures" sont les plus fragiles. Le besoin d'argent peut les pousser à prendre un job qui les empèchent de vivre pleinement leurs études. De plus, un étudiant qui a progressé sur l'année a toutes les raisons de passer au niveau supérieur.
Dans l'Université française, près de 2 étudiants sur 5 sortent du système d'enseignement supérieur sans aucun diplôme. Ils sont directement envoyés sur le marché du travail où ils sont promis au chômage ou au travail précaire. A ce titre, la compensation annuelle est un outil pour que les jeunes accèdent plus facilement à une qualification à même de les défendre.
Certaines personnes ou organisations affirment que la compensation annuelle fait baisser le niveau du diplôme or c'est pourtant une mesure d'urgence. Il ne faut pas assimiler l'accès au diplôme par un plus grand nombre de jeunes à un recul de sa valeur : c'est au contraire une grande avancée sociale. La rareté d'un diplôme, due à une sélection au moins en partie sociale, ne conforte en aucun son niveau.
Si les qualifications dans l'enseignement supérieur ne sont pas à la hauteur de ce qu'elles devraient être, c'est que l'Université n'a plus les moyens de les dispenser correctement aux étudiants. Le manque de moyens humains (900 suppressions de postes cette année), le sous-financement de l'enseignement supérieur, le fait qu'un étudiant sur 2 ne peut pas accomplir ses études pleinement parce qu'il a une activité professionnelle en parallèle : voilà les vraies raisons de la déqualification d'un diplôme.
Pour y remédier, l'UNEF propose un large programme de relance de l'Université. La mise en place de la compensation annuelle dans tous les niveaux de la license en est un volet et l'UNEF Brest est fière d'avoir fait progresser l'UBO dans cette voie.
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