Depuis plusieurs années, la France, terre d'accueil, a choisi de multiplier les mesures contre les populations immigrées. Restriction du droit d'asile, création du ministère de l'immigration et de l'identité nationale, immigration choisie éloignent de plus en plus notre pays d'une terre des droits de l'homme semble-t-il fantasmée.
Aujourd'hui, les étudiants étrangers (hors UE) font aussi les frais de cette politique. Le droit d'étudier est universel mais ne semble pas empêcher la machine administrative française de renvoyer arbitrairement chaque année plusieurs centaines d'étudiants étrangers en plein milieu de leur cursus. Il est de plus en plus difficile d'obtenir un permis de séjour et de le conserver jusqu'à la fin des ses études. Blocages inexpliqués, recours impossible ne sont pas des exceptions ou des erreurs malencontreuses. Les préfectures, dénuées de toute compétence pédagogique, ont toute autorité quant à la situation des étudiants étrangers.
Ils doivent mener des démarches extrêmement lourdes pour renouveler leur permis de séjour. Dans le cas où celui-ci est refusé, ils ont le choix entre rentrer chez eux sans avoir fini leurs études ou rester dans l'illégalité. Pour ces derniers, ils doivent finir leur cursus sans aucune couverture sociale et avec la peur d'être arrêtés sur un simple contrôle d'identité.
Qu'ils soient en situation régulière ou non, ils sont les premiers touchés par la précarité. 80% d'entre eux ne touchent pas d'aides sociales. Salariés, ils n'ont pas les même droits que les Français alors qu'ils cotisent. Ils sont maintenus dans la pauvreté par leurs droits insuffisants. Qui peut imaginer, au regard de ces conditions, que les étudiants étrangers ont les mêmes chances de réussir leurs examens ? Ils sont pourtant tenus de prouver le sérieux de leurs études.
Parce que nous naissons tous libres et égaux, nos droits doivent également être les leurs. L'UNEF par sa nouvelle campagne se lance à la conquête de nouveaux acquis. Il existe des solutions pour aider la réussite de tous. La première d'entre elles est de laisser les étrangers mener leurs études sans craindre d'être renvoyé à la fin de l'année en créant un titre de séjour pluriannuel en fonction du cursus en cours (licence : 3 ans, master : 2 ans...). L'UNEF réclame également la régularisation de tous les étudiants sans papiers au nom de la liberté de gagner des connaissances. Enfin, il faut mettre en place, un vrai système d'aide sociale pour les étrangers pour qu'ils puissent finir leur cursus dans des conditions décentes.
L'UNEF Brest appelle donc à signer la grande pétition nationale concernant les étudiants étrangers. De plus, elle est disposée à aider administrativement et moralement tout ceux qui en ont besoin à l'UBO. N'hésitez pas à venir nous voir en cas de problème !
Signez en ligne la pétition concernant les droits des étudiants étrangers !
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